Commémoration du 4e anniversaire du décès de Mohamed Dib
A l'occasion du quatrième anniversaire du décès de l'écrivain et géant de la littérature, Mohamed Dib, la wilaya de Tlemcen organise une semaine culturelle à la maison de la culture Abdelkader Alloula, du 2 au 10 du mois en cours. Cette initiative prise par la fondation, toujours fidèle au défunt, sera une aubaine pour lancer la troisième session du prix littéraire Mohamed Dib (2007/2009).
Lors de cette semaine culturelle, Mohamed Ali Bouacida, lauréat du prix 2004/2006, procédera à une vente-dédicace. La première journée sera également marquée par la présentation de la pièce théâtrale Salle d'attente, qui se joue dans un décor qui peut faire penser à n'importe quelle salle d'attente, dont la particularité est de mettre en prises de vue dans le même aspect plusieurs personnages féminins cités dans l'oeuvre de Dib.
De son côté, la présidente de la fondation La Granded Maison donnera une conférence sur la vie de celui qui est considéré comme l'un des pères fondateurs de la littérature algérienne d'expression française.
Mohamed Dib est décédé le vendredi 2 mai 2003 à son domicile de la Celle-Saint-Cloud, près de Paris. Il avait 82 ans. Poète, romancier et auteur dramatique, il était le dernier des écrivains algériens de ce qu'on a appelé la «génération 52». Il a publié plus de trente ouvrages. Cette semaine culturelle verra également la projection du film de Hadjadj Belkacem, El Manara, un récital poétique Face à ma vie, une lecture poétique de l'oeuvre de Mohamed Dib, des extraits pris dans Ombre gardienne : Feu beau feu, le Coeur insulaire et autres.
Sur le plan théâtral, la troupe d'Oran sera présente avec une pièce Appelle-moi comme tu veux, un montage poétique conçu par la troupe de théâtre de l'Astuce, projections de court métrage. En marge de cette festivité, une exposition de peinture et de photos sera organisée avec la participation de Kheïreddine Hadj Kacem, Nabil Boudouaïa et Bouchenak Houari, en plus des portes ouvertes sur la bibliothèque Mohamed Dib à l'université.
Il est à noter que, grâce aux efforts conjugués d'un groupe d'universitaires, d'écrivains, de journalistes et d'intellectuels et des autorités de la ville, la Fondation Dib a été créée, ce qui a permis la mise en place d'une structure dont la préoccupation première sera d'oeuvrer dans un esprit de recherche scientifique, et qui, à cet effet, est dorénavant ouverte à tous ceux désireux d'apporter leur contribution. La Grande Maison est, bien sûr, un clin d'oeil à l'un des premiers romans ayant consacré Dib dans l'opinion publique.
Mais, c'est aussi et surtout la symbolique qui a été choisie pour tenter de rejoindre, dans la diversité comme dans l'uniformité où il vient jusqu'à nous, le déroulement d'un demi-siècle d'écriture. Pierre angulaire de tous les travaux à venir, l'oeuvre magistrale de Dib, par la densité et la diversité qui sont les siennes, s'ouvre sur tous les domaines de réflexion à même de désigner le signe maghrébin et les conditions de son inscription dans l'épistémè contemporaine.
A ce titre, la fondation propose dans son programme la création de diverses cellules de recherche.
S'ajouteront par ailleurs à celles-ci des espaces essentiellement ouverts aux jeunes, tels que des ateliers d'écriture, de théâtre, de peinture
La fondation naissante tient à remercier infiniment M. Mohammed Dib pour son immense soutien et espère, dans son programme d'action, être à la hauteur de son oeuvre et de toutes ses aspirations. «Je suis encore plus fier de ma ville de Tlemcen qu'elle n'est fière de moi et lui souhaite de sauvegarder intacte la réputation qui fait sa fierté.» Message qui a été adressé par Mohammed Dib à la fondation le 2 mai 2001.